Les créations autour de Balzac...
La Cousine Bette
Les dialogues composés par Balzac dans la Cousine Bette sont tout simplement fabuleux. Les répliques font mouche, entraînant le spectateur dans l’univers de la famille Hulot. Amour sublime ou pervers, jalousie irraisonnée, trahison abjecte sur fond de rivalité, conduisent tous les acteurs de cette comédie humaine à la ruine morale et matérielle.
Le mot « comédie » n’est pas un vain mot chez Balzac, car dans les situations les plus tragiques, il n’est jamais exempt d’un regard pertinent et caustique qui sous sa plume amène des traits d’esprit, des expressions et des drôleries auxquelles nous sommes encore sensibles aujourd’hui. Et c’est là tout le génie de son œuvre : parler de nous en décrivant la société de son temps.
Les deux acteurs ont à interpréter sept personnages, dont la diversité de caractères et de mœurs doit les conduire à donner le meilleur de leur art. L’exercice est périlleux, virtuose, mais envoûtant et prometteur de grands bonheurs. Les nombreux costumes, extrêmement soignés, ajoutent des contraintes de changements rapides, mais donnent une belle esthétique au spectacle et une grande crédibilité aux rôles.
Le verbe de Balzac une fois en bouche offre un feu d’artifice d’intelligence et de sensibilité.
Tous les détails sur ce spectacle phare de la compagnie Prométhéâtre sur la page " Cousine Bette " !
Balzac, le roman de sa vie, par Stefan Zweig – Lecture à 2 comédiens
C’est en européen convaincu, après le cataclysme de la 1ère guerre mondiale, que Zweig entreprend de rassembler en un seul ouvrage les biographies de 3 auteurs de 3 nationalités qu’il considère comme des maîtres : Balzac, Dickens et Dostoïevski. Pour lui, l’homme et l’œuvre sont inséparables et fusionnent dans l’artiste créateur dont l’œuvre atteint une portée universelle. Fasciné par le génie de Balzac, Zweig travaille à un second ouvrage qui paraîtra, inachevé, 4 ans après son suicide en 1942.
Oui, la vie de Balzac est un roman. Complexe et tourmentée, riche d’échecs plus que de réussites dans ses premières années, dans le manque constant d’argent et d’amour, la vie de Balzac n’est pas un long fleuve tranquille. Zweig raconte avec force détails, analyse les moindres événements susceptibles d’avoir concouru à la « construction » de la personnalité du romancier dont il déclare, contre toute attente, que « la création littéraire n’était pas pour Balzac une nécessité » et qu’ « il ne la sentit jamais comme une mission ». Balzac considérait qu’écrire était une des nombreuses possibilités qui s’offraient à lui pour percer, pour dominer le monde par l’argent et la gloire.
L’attrait particulier de cette biographie tient à l’enthousiasme perceptible de son auteur dans le dévoilement progressif de « la méthode Balzac ». Doué d’une extraordinaire capacité d’observation, Balzac va passer le monde au crible de son regard et « extraire du fouillis des événements les éléments purs, du désordre l’harmonie, de la vie telle qu’elle paraît l’essence de ce qu’elle est ». Et l’admiration de Zweig atteint son comble dans la découverte de l’organisation inédite de l’œuvre de Balzac avec sa Comédie Humaine qui combine enchevêtrement des romans, réapparition des personnages, se complétant pour reformer entre eux la totalité du genre humain.
Anecdotes, extraits de romans, analyses et commentaires de l’auteur autrichien suscitent un rapport intime du lecteur, avec Balzac et son œuvre. On suit avec étonnement l’évolution et le cheminement du romancier, on frémit à la lecture de ses mésaventures et autres malheurs et à l’écoute de l’éloge funèbre de Victor Hugo qui termine la biographie, on est soudain saisi par la dimension extraordinaire de ce génie, on brûle d’avoir le temps de lire les 137 romans et nouvelles de cet auteur tourangeau, phare de la littérature européenne.
George Sand et Balzac : 2 géants de la littérature
Correspondance et romans - Lecture théâtralisée à deux comédiens
En 1832, quelques vives répliques au sujet des Contes drôlatiques, dont Balzac souhaite imposer la lecture à George Sand, marquent les premiers échanges entre les deux jeunes écrivains : "- Vous êtes un indécent ! - Et vous, une bête !" Une relation de camaraderie et d’admiration mutuelle commence : "Oui, oui, décidément, Balzac aura tout l'avenir qu'il rêve ; il comprend trop bien ce qui n'est pas lui, pour ne pas faire de lui-même une grande individualité." Au fil de leurs vies, leurs différences s'affirment. Si le goût du luxe amènera Balzac à des dépenses extravagantes, George Sand restera la sobre châtelaine de la demeure de Nohant. Sur le plan politique, Balzac embrassera la cause royaliste quand Sand se consacrera corps et âme à l’avènement de la République. Qu’importe ! Ces deux géants de la littérature partagent la plus grande des passions, écrire, encore et toujours ; intempérant de travail, ils se critiquent, se dédicacent des livres, manquent toujours d’argent, luttent contre les éditeurs, vivent des histoires d’amour plus ou moins désastreuses…mais surtout, restent liés par une grande idée, celle de refuser, ce qu’ils appellent déjà, la « littérature industrielle »…
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